Lazi

L'univers des univers

Contexte

Un calcul est déterministe. Suivant la vision traditionnelle du réel, où la causalité est non probabiliste, on pourrait en déduire «Il suffit de complètement comprendre le calcul dans lequel on se trouve pour comprendre tout ce qui nous entoure (i.e. pour avoir une théorie du tout». Mais la phrase précédente comporte une erreur de raisonnement car "le" sous-entend que l'on se trouve dans un seul calcul. Nous avons déjà vu qu'il n'en est rien, mais en montrant que l'on peut être dans des calculs équivalents. Il reste à voir si on se trouve dans des calculs non équivalents et comment cela influence notre recherche des lois qui nous régissent.

Question

Dans le contexte du postulat "exister = être calculé", comment un être peut-il rechercher une représentation valide de la réalité qui l'entoure ?

Étude

Univers vs calcul

La définition traditionnelle d'univers ("tout ce qui existe" sur wikipedia/fr) n'est pas utile pour nos raisonnement puisque ici l'existance est définie. Nous allons luis donner un autre sens : univers = calcul.

Où suis-je ?

Un esprit unique ou un ensemble d'esprits, en général, ne se définit pas par l'état de l'univers entier dans lequel il se trouve, mais par une sous-partie de cet univers. Par exemple, à un instant t, l'esprit d'une personne peut être décrit par son cerveau.
On pourrait objecter qu'une personne a un corps et une histoire et que donc la recherche d'un calcul où se trouve la personne doit prendre en compte le corps et l'histoire de la personne. Mais cette objection ne tiend pas compte du fait que l'idée que l'on a de notre corps et de notre passé est une partie de notre esprit au moment présent. Par exemple il est cohérent qu'un calcul commence par une énorme formule qui soit l'état de notre univers il y a 10 ans, et donc nos souvenirs d'évenements antérieurs à 10 ans seraient, du point de vue sub-physique, d'une autre nature que ceux postérieurs.
Donc pour étudier toutes les possibilités de calculs pouvant contenir un certain esprit il faut chercher les calculs vérifiant une certaine propriété (disons P) signifiant que l'esprit est présent à un certain moment.
Remarquons que l'on peut aussi complexifier la contrainte sur P en ajoutant la contrainte que l'esprit persiste et évolue de manière normale (par exemple ce serait anormal qu'il reste figé) un certain temps dans le calcul.

Pour notre univers, P

Des causes plus ou moins valables

Remarquons d'abord que plus une cause est simple et plus il est probable qu'elle apparaisse souvent, et en même temps plus elle nous satisfait puisque sa simplicité la rend pratique à comprendre.

Parmis les calculs vérifiant P, on peut noter que certains nous semblent moins intéressant que d'autres. Étudions différents cas pour un calcul valide correspondant à un esprit E de notre univers :

Exemples de causes

La cause "créationiste" : Le calcul a commencé il y a 10 ans (à partir d'une énorme formule)

La complexité du calcul est énorme du fait de la formule de départ. Il est à prioris peu probable qu'il apparaisse.

La cause "jeu virtuel" : Le calcul est strictement effectué suivant les lois de notre univers mais de manière minimale de sorte que seul l'esprit E soit entièrement calculé.

Cette cause semble plus complexe que le simple calcul de notre univers car il y a une dissymétrie dans ce qui est calculée.

La cause standard : Le calcul commence au début du big-bang ou avant et tout est calculé.

La cause "par hasard" : C'est la cause standard avec en plus le fait que la cause du calcul de notre univers est le hasard. C'est à dire que tous les calculs en dessous d'une certaine limite sont créés et exécutés, notre univers en faisant partie.

Sous cette hypothèse la cause du calcul de notre univers lance une quantité de calcul plus grande que nécessaire (voir le calcul "everything"). De ce fait la densité des calculs pour notre univers dans l'ensemble sera plus faible.

La cause "pondeuse" : C'est la cause standard avec en plus le fait que la cause du calcul de notre univers est un calcul qui passe beaucoup plus de temps à créer des nouveaux calculs qu'à les calculer au point que statistiquement les formules en cours de calcul sont plus petites que les dernières formules créées.

La cohérence des calculs, c'est à dire l'existence de représentations simples des mécanismes du calcul, n'est plus assurée. Il en résulte qu'il soit probable qu'un esprit se trouve dans un univers où il y a des incohérences comme par exemple un saut de valeur d'une constante physique.
On pourrait argumenter que pour qu'un esprit puisse se former il faut qu'il existe déjà une très bonne cohérence du calcul. Mais ce serait supposer que l'esprit provient lui même d'une physique construite par assemblages de mécanismes simples. Alors qu'avec la cause "pondeuse" les esprits ont plus de chance de se former par création.

La cause "divinités" : chaque cause d'un calcul est un calcul plus complexe que la conséquence. Il en résulte une liste infinie de causes de plus en plus complexes.

Les causes sont trop complexes pour que cela puisse nous être utile.

Comparer les causes

Toutes les causes données dans les exemples ci-dessus sont valides, c'est à dire qu'elles peuvent générer le calcul recherché. Plus une cause est simple et plus il est facile de déduire ses caractéristiques et de l'utiliser. Donc il vaut mieux toujours chercher la cause la plus simple. Mais on ne sait pas le niveau de simplicité de la cause la plus simple.

Par contre on sait :

  • qu'il existe un calcul de complexité très réduit (everything) capable de générer tous les calculs, et donc tout ce qui existe.
  • que ce calcul favorise la production de choses ayant des chaînes de cause de complexité minimales.

Petites questions annexes

Si une règle de calcul finale calcule toutes les sous-formules jusqu'au bout, à quoi bon la définir ?

Il peut quand même y avoir plusieurs résultats possibles. Il ne semble pas y avoir, pour toute mathématique, une manière canonique de calculer. Mais toutes les règles de calculs final sont, du point de vue des données, équivalentes car on obtient toujours les binaires.

Comment, dans le chemin mathématique de calcul, les différentes règles de calcul interagissent entre elles ?

Vu que chaque règle doit être finale et donc calculer tout les binaires, et que les données sont stockées dans des binaires (car la seule distinction possible est par la condition du if), toutes les données sont calculées à chaque mathématique. Donc du fait des contraintes sur les calculs finaux, il y a peu d'interaction.

La définition d'un chemin mathématique de calcul inclue une règle de calcul finale, mais pour cela il faut être sûr que l'on n'a pas besoin de calculer des formules qui ont un calcul infini. Est-ce la cas ?

Les calculs infinis pourraient provenir :
- D'un calcul de domaine où l'argument n'est pas dans le domaine.
- D'un calcul infini dans la règle de calcul.
Donc normalement il n'y a pas de calculs infinis.

Partir d'un calcul du tout ?

Ce que l'on appel un calcul du tout est un calcul qui calcule tous les autres et donc qui est la cause indirecte de toute existence. Il existe plusieurs calculs du tout différents qui provoquent des différences dans les probabilités. Il faut donc choisir un calcul du tout correspondant à notre univers, c'est à dire que dans ce calcul du tout la probabilité que l'on soit dans un tel univers ne doit pas être infinitésimale.

D'où proviennent les différences de probabilités des différents calculs du tout ?

Ces calculs doivent exécuter des calculs en parallèle car ils doivent exécuter plusieurs calculs infinis. La distribution des ressources suivant les calculs et l'ordre d'apparition des calculs changent les probabilités.

Est-ce qu'il existe un calcul du tout tellement plus performant que les autres que quand il apparaît, même plus tard et avec moins de ressources, il dépasse les performances (c'est à dire la productions de calculs) des autres calculs ?

Ce qui pourrait lui donner cette propriété est sa capacité à favoriser les innovations dans l'efficacité des calculs.

En conclusion on a une classe de calculs du tout qui sont plus performants car ce sont eux qui favorisent le plus les innovations. Un calcul du tout qui est moins performant (par exemple du fait qu'il favorise certaines formes de calculs) pourra générer, dans les calculs favorisés, des calculs du tout plus performants qui finiront par prendre le dessus en terme de productions d'existances.

Réponse

La famille d'univers (dans le sens univers=calcul) dans laquelle on se trouve dépend de calculs plus profonds. On peut éliminer certaines causes du fait qu'il existe des causes plus simples qui sont plus probables.